Dans un communiqué de presse signé par Maître Zozo Sakali, coordinateur Provincial du cadre de concertation Provincial de la Société Civile, dont une copie nous est parvenue, cette organisation (CCPSC S-K) dit s’associer à toutes les voix qui se sont élevées pour dénoncer la situation d’insécurité qui tend à se généraliser dans la Province du Sud-Kivu, déplorant que « Les gangs armés tentent de contrôler des axes routiers stratégiques pour asphyxier l’économie, abattre les populations et faire régner la terreur dans la société et le deuil dans les familles ».
La population de la Province du Sud-Kivu fait face à une insécurité qui ne connait pas de recul ces derniers temps. Cette situation est due au fait que les autorités politiques ont aussi pris leurs distances vis-à-vis des citoyens souligne le communiqué.
Ce qui est plus grave, c’est que ces Gangs « […] sont tolérés, appuyés, alimentés en information, en armes, en ressources financières et parfois même par certains compatriotes. Il est temps que cette dérive cesse et que des dirigeants politiques irresponsables et des affairistes corrompus arrêtent d’utiliser la violence pour promouvoir leurs intérêts personnels au détriment de la Paix, de la sécurité publique, du bien-être général et de la prospérité de la Province.
Et de poursuivre, qu’en plus des assassinats, des attaques ciblées, du banditisme urbain, du phénomène corps sans vies, le phénomène « coupeurs des route » vient s’ajouter à la recrudescence de l’insécurité et la persistance des violences dans les territoires et villes; allusion faite au cas récent des attaques perpetrées à Cidaho, sur la RN 2, à Bitale et Bulambika sur la RN 3 axe Miti – Hombo et à Lubarika sur la RN 5 dans la plaine de la RUZIZI et à ce qui se passe dans la ville de Bukavu et à Fizi. Pour se faire renseigne le communiqué, il y a lieu d’interpeller « le ministère provincial de la Sécurité afin de prendre des dispositions urgentes en vue d’endiguer ce phénomène dans notre province ».
Le même appel est lancé à l’endroit des autorités judiciaires « pour plus de diligence dans la lutte contre l’impunité qui est l’une des causes fondamentales de la flambée de l’insécurité ».
Le CCPSC demande ensuite au chef de l’Exécutif provincial « à faire montre de fermeté et de volonté politique pour renforcer l’autorité de l’Etat, accélérer le projet de la réhabilitation des routes dans le cadre du contrat JING-JANG vanté par ses services et à faire prendre des mesures idoines pour une application rigoureuse de l’arrêté en vigueur sur la lutte cotre la consommation désordonnée des boisons prohibées, … ».
Par ailleurs, le Cadre de Concertation de la Société civile du Sud-Kivu invite la population aussi à la vigilance et de coopérer avec les forces de sécurité dans la lutte contre l’insécurité.
En conclusion, le CCPSC S-K lance un appel aux dirigeants politiques, parlementaires, juges, commandants FARDC et de police, à résister à toute tentation de pactiser avec les bandits, mais à emprunter plutôt la voie du devoir, de la légalité, du droit, de la justice et de l’excellence.
Blanchard Pataoli
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