LES GRANDS TITRES

SUD-KIVU/SOCIÉTÉ : Crise de la gouvernance; ADIB avait balisée depuis 2010 l’avenir de la Province, malheureusement jamais comprise jusqu’à ce jour

En avril 2010, à la suite de la démission forcée de notre 15ème Gouverneur, fils du Sud-Kivu, Mr Louis Léonce Muderhwa, l’Association pour la Défense des Intérêt du Kivu-Bukavu avait organisée un seminaire-atelier de réflexion pendant trois jours dans la salle des conférences des Affaires étrangères à Kinshasa sur le thème « Problématique de la bonne gouvernance et d’une Paix durable au Sud-Kivu ».


A cette occasion, 400 membres de l’élite intellectuelle, sociale et politique représentant toutes les tribus de notre province accompagnée des experts historiens, sociologues et démographes de renommée internationale avait pris part à cette activité.
Ici, tout avait été dit à travers divers exposés et échanges entre participants.

A l’issue de ce séminaire, des recommandations destinées au Chef de l’état, aux institutions de la République ainsi qu’à la population avaient été largement distribuées et remis en mains propres aux concernés jusque dans tout le Sud-Kivu profond.
Le Gouverneur de l’époque, Mr Chishambo Marcellin avait d’ailleurs reçu ces recommandations à l’occasion d’une réception exceptionnelle organisée expressément à cet effet et suivie par les Sud-Kivutiens du monde entier en direct suite au reportage de la RTNC pendant 3heures.


Toutes les autorités du pays, les frères et sœurs politiciens, de la société civile, des confessions religieuses, de la Police et de l’armée avaient salué et félicité ce travail qui a balisé l’avenir de la province en terme de gestion pour une Paix durable et une bonne gouvernance.


Par l’occasion, les points forts et les faiblesses des Sud-Kivutiens étaient bien identifiés et les solutions appropriées proposées dans les diverses recommandations.
Un profil type du candidat gouverneur avait été peint pour faciliter le choix de celui que la population pourrait accompagné plus aisément.
ADIB, avait pris l’habitude jusqu’à ce jour de remettre au Gouverneur des copies de ce travail à chaque changement de gouvernement au Sud-Kivu.
Encore une fois de plus, ADIB viens d’en faire encore un long plaidoyer à Kinshasa.


La situation dans notre province où séjourne depuis bientôt cinq mois le Président National de l’ADIB Monsieur Gustave Bagayamukwe Tadji pour sensibiliser les leaders et personnalités locaux sur la nécessité d’œuvrer ensemble pour améliorer la situation sociopolitique, sensibiliser et conscientiser sur les effets négatifs aux efforts du développement en faisant uniquement recours aux changements intempestifs des dirigeants des institutions provinciales.


Malheureusement, aucun des gouverneurs sensibilisés depuis 2010 à ce jour n’a eu vraisemblablement le temps de mettre en application les recommandations de l’atelier de Kinshasa. Ainsi, le constat malheureux est que seule la population du Sud-Kivu semble avoir refusée d’être dirigée par ses propres fils.
En effet, indépendamment des divers régimes politiques qui se sont succédés depuis 1996 (AFDL, RCD, 1+4, Démocratie Kabiliste, démocratie Tshisekediste) aucun gouverneur n’a pu terminer un mandat utile, à l’exception de Marcellin Chishambo que ADIB avait accompagné sérieusement en faisant le plaidoyer pour stabiliser les institutions. ADIB avait portée ces recommandations auprès des tous les destinataires dont les chefs coutumiers et toute la population dans les fins fonds de la Province.
Le Sud-Kivu en est malheusement aujourd’hui au 18ème gouverneur en 24 années (1996-2020) pendant que le Nord-Kivu et le Maniema, qui ont connus les mêmes misères de l’Est de du pays comme le Sud-Kivu, depuis le départ de Mobutu, ne comptent que 4 gouverneurs de Province.


Ainsi pour conclure, l’instabilité des institutions étouffe les efforts de développement.
Un peuple n’a que de chef qu’il mérite.
ADIB ne se fatiguera jamais à rappeler aux uns et aux autres ce constat malheureux.
Les intérêts du peuple, devraient être privilégiés aux intérêts partisans.
Ensemble, il est possible de transformer un dirigeant.
Le Sud-Kivutiens n’aurons jamais un dirigeant qui, de lui-même offrira le meilleur que la population ne lui exigera pas.

Masharikirdc/ Cellcom ADIB


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