LES GRANDS TITRES

RDC/ ECONOMIE : Accroissement spectaculaire du budget 2022: Aimé Boji Sangara prouve son savoir-faire et que la RDC peut compter sur lui

De nature effacé, personne ne le voyait venir. Personne n’ accordait à  Boji Sangara Aimé la moindre chance de réussir une telle progression lorsqu’il prenait la tête du ministère du Budget. L’ancien ministre du commerce extérieur n’avait pas fait long feu lors de son passage au gouvernement «éphémère» de Samy Badibanga. L’occasion lui a été offerte de démontrer qu’il peut servir le pays au nom de son parti l’UNC puisqu’il est dans son domaine de prédilection. Premier signe prometteur : le ministre Boji a permis au gouvernement de la République de déposer à temps le budget sur la table des élus. Dans cet avant-projet, il a ajusté le budget national selon les priorités et les besoins du peuple congolais. Détenteur d’un Master en économie de développement, ce proche de Vital Kamerhe a été admis comme Assistant à l’université d’Oxford en Grande Bretagne.  

SEUL FACE AUX CHIFFRES? 

Si le ministre des Finances a comme charge de remplir l’assiette fiscale des recettes, leurs dépenses exigent une bonne dose de rigueur dans leur gestion afin qu’elles soient canalisées à des fins utiles. Voilà la tâche qui fait le quotidien du ministre du budget. Pour le cas de Boji Sangara, le fait est tout autre. Le ministre d’Etat du gouvernement Sama Lukonde est venu trouver un budget en cours d’exécution. Dans le souci d’assurer la continuité de l’Etat, il  applique une rigueur qui permet à l’Etat d’éviter les dépenses de prestige en vue de se focaliser sur les attentes de la population: la gratuité de l’enseignement, l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et Nord-Kivu. Boji Sangara s’y est impliqué en bon élève au point que le budget 2021 déjà en pleine exécution sera revu à la hausse. On note, d’après le tout dernier conseil des ministres, une augmentation de +13,7%, contrairement au budget 2020 qui a cumulé un déficit de 500 millions. Un exploit inédit.  

«Le projet de loi des finances rectificative de l’exercice 2021 contient un budget présenté en équilibre, en recettes et en dépenses, à la hauteur de 16,621,6 milliards de FC dégageant un taux d’accroissement de 13,7% par rapport au budget initial chiffré à 14,620,5 milliards de FC», a déclaré Patrick Muyaya,  porte-parole du gouvernement dans le compte rendu du conseil des ministres du vendredi 10 septembre 2021.  

Le budget 2022 au centre de tous les enjeux dont la concrétisation du  programme du gouvernement et la vision du chef de l’Etat, est ramené avec raison à hauteur de 10,4 milliards de dollars américains. Pour avoir le cœur net que le budget proposé ne saura souffrir de nombreuses critiques négatives, le ministre Boji va solliciter un débat de fond entre les membres du gouvernement réuni en conseil des ministres avant son dépôt sur la table de l’autorité budgétaire, le parlement.  

«En ce qui concerne l’avant projet de la loi des finances pour l’exercice 2022, il contient un budget présenté en équilibre, en recettes et en dépenses, à la hauteur de 20.621,6 milliards de FC, soit un taux d’accroissement de 41,5% par rapport au budget de l’exercice 2021 chiffré à 14.620,5 milliards de FC», note Patrick Muyaya.   

Dans la foulée, plusieurs priorités sont recensées pour orienter les actions du gouvernement.

Outre cette prouesse, le dépôt dans le temps légal de cette loi des finances est une préoccupation de tous les jours jusqu’à ce lundi 13 septembre 2021. Le ministre d’Etat n’a plus que 48 heures pour se conformer aux exigences constitutionnelles. Chose impossible pour les précédents gouvernements qui allait jusqu’à opérer des forcing pour l’adoption à la dernière minute de la loi des finances.  

D’après le gouvernement, l’avant-projet de Loi de finances de l’exercice 2022 accorde une priorité aux secteurs liés à la sécurité, aux secteurs sociaux principalement la santé et l’éducation, aux secteurs porteurs de croissance, notamment l’agriculture, au développement rural, à l’industrie et aux infrastructures, au recensement et à l’identification de la population ainsi qu’à l’organisation des opérations électorales. Des défis himalayens !

Par Jean-Chrisostome Luntadila


En savoir plus sur Mashariki RDC

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

En savoir plus sur Mashariki RDC

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture