Les enjeux électoraux agitent la classe politique congolaise déjà à une année des scrutins. Si la candidature de Félix TSHISEKEDI se conforte autour de KAMERHE, BAHATI et BEMBA qui se montre davantage proche de l’UDPS, le bloc de l’opposition se construit également petit à petit avec FAYULU, KATUMBI, MATATA, MUZITO et éventuellement KABUND peut-être aussi MUKWEGE. Dans cette recomposition politique, le joker serait les restes du FCC encore fidèles à Joseph KABILA.
La coalition au pouvoir va miser sur son champion TSHISEKEDI qui depuis, exprimait sa volonté de rempiler pour un 2e mandat. La surprise pour l’opposition serait qu’elle trouve un compromis autour d’un seul candidat. Difficile dans le comportement de l’opposition dans l’histoire politique de la RDC. Chacun ou presque a déjà annoncé ses ambitions de briguer la magistrature suprême. Ce qui présage qu’au moment d’appel à candidature, tout le monde va d’abord déposer son dossier à la CENI, afin de se donner une bonne posture pendant les négociations; Genève 2018 est une illustration parfaite. Alors, l’opposition réunie ou en ordre dispersé serait-elle capable de faire face à Félix TSHISEKEDI qui renforce ses rangs du jour au lendemain ?

Les attentes sont nombreuses autour de la gouvernance du fils du sphinx. De la pacification totale, à la reconstruction du pays, en passant par la relance de l’économie et l’amélioration du social des congolais, Félix TSHISEKEDI est certe loin d’avoir répondu aux espoirs qu’il a incarnés sur fond de lutte et de la réputation de son parti – UDPS. Mais la maudicité des ressources propres, la corruption, l’isolement diplomatique, deux décennies d’insécurité, l’inconscience de plusieurs et l’immense travail qu’il faut pour relever le pays, ont démontrer que 5 années à elles seules sont peu pour relever tous ces défis. Pourtant ceci n’est pas un argument solide pour faire taire une opposition qui nourrie également ses envies et prétentions de faire mieux dans le même contexte. Comme chez nous les alliances politiques ne sont pas faites des idéaux et des conventions, mais des intérêts des uns comme des autres, tous (intérêts) en déphasages avec les aspirations profondes du souverain primaire, nous allons assister à la bataille électorale avec les tares auxquelles nous sommes habitués.

Au delà de la haine distillée par certains leaders politiques, l’opposition peut avoir un discours à faire valoir. La guère dans l’Est qui continue à faire des victimes parmi les congolais et la localité de BUNAGANA maintenue 3 mois maintenant entre les mains des rebelles du M23; les incohérences dans l’exécution de certains programmes, comme le projet dit de 100 jours, à la suite duquel il y a eu un saga judiciaire qui s’est soldé par un non-lieu; l’instauration d’un État des droits dont-on dénonce toujours une justice poussive ou à double vitesse; une gratuite de l’enseignement primaire annoncé en pompe, mais qui n’est pas accompagnée par les moyens conséquents en terme d’adaptation logistique et technique.
Il y a toute une liste des défis hérités par le pouvoir en place, mais pas forcément d’origine de la gestion de Félix TSHISEKEDI. Hors mis le travail abattu par l’IGF dans la lutte contre la corruption et le détournement qui entre dans son crédit, le Président de la République s’est lancé dans la reconstruction du pays, avec à la clé plusieurs chantiers ouverts. Les routes, les écoles, les hôpitaux et d’autres infrastructures de base sont en pleine construction dans toutes les provinces. Et son projet de développement à la base de 145 territoires est la preuve que TSHISEKEDISTE veut conquérir les coeurs de ses compatriotes, même si l’adversité en face est non négociable.
Masharikirdc/ Tiers
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