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RDC/ JUSTICE : Daniel Nshagalume, alias Masaro: deux ans en prison sans motif valable, sans aucun procès et sans aucun jugement

Que Daniel Nshangalume reste en prison, d’accord, mais qu’on lui dise qu’est-ce qui lui est reproché ? Cela fait à ce jour 2 ans que celui qu’on appelle Daniel Nshagalume, alias Masaro est détenu en prison. Arrêté dans la saga judiciaire du dossier le plus célèbre « 100 jours du Chef de l’état « , Masaro n’a jamais été jugé, pendant qu’au cours de la même période et presque dans le même circonstance des faits, il a été redécouvert sans grande surprise ce que signifiait célérité dans l’expédition de la justice grâce aux affaires Barnabé Wimana et Jacky Ndala, Willy Bakonga pour lesquelles en moins d’une semaine ils ont été présentés devant leur juge naturel et respectif pour répondre des faits qui leur avaient été reprochés.

Loin d’etre avocat de qui que ce soit, cependant, il est impossible pour notre rédaction de se taire lorsque au travers des médias elle apprend que le Ministre honoraire de la santé, l’ancien Ministre de l’EPST et bien d’autres venaient de bénéficier d’une liberté provisoire. A cela s’ajoute les largesses de la justice qu’aurait bénéficié un autre citoyen qui aurait été mis aux arrêts pour avoir imité la signature de la plus grande autorité de ce pays dans un contrat pour la MIBA. Toutes ses personnes se retrouvent aujourd’hui en liberté dite provisoire.

Ayant interrogé les juristes, s’agissant du principal grief qui serait reproché à Daniel Nshangalume Masaro selon la loi congolaise : « offense commise publiquement envers la personne du Chef de l’État est punie d’une servitude pénale de trois mois à deux ans et d’une amende de deux mille à dix mille francs, ou d’une de ces peines seulement ». Dans l’hypothèse selon laquelle il serait condamné à la peine maximale, il ne lui resterait plus rien à purger comme peine pour justifier sa détention jusqu’à ce jour. Danièle Nshagalume devrait déjà retrouver sa liberté puisqu’il est présentement sous les verrous depuis 2 ans et demi.

Dans un État qui se veut être de droit, il est nécéssaire d’éviter cette fâcheuse tendance à accorder le miel pour les uns et le souffre pour les autres. Les citoyens sont tous égaux en droits et en obligations mais surtout égaux devant la justice.

Ainsi, sans prétendre dire le droit à la place des juges, il serait équitable de libérer Daniel Nshangalume dit Masaro, ce fils du pays, car tout comptes fait en droit, « la liberté c’est la règle, et la prison en est une exception ».

Jean Serge Borauzima


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